Les vins bio, gage de qualité ?

Les étiquettes de toutes sortes font leur apparition, faisant miroiter avec elles bien des promesses…
La bio, paysage luxuriant où tout vit en harmonie et où seul le naturel est toléré, le naturel, on aime, beaucoup même, oui, mais même le naturel peut parfois en faire trop…

Les humains, eux, en ont décidé autrement. On envoie des pesticides qui exterminent le « problème » à première vue, mais qui coulent ensuite sournoisement en nos sols, nos eaux, nos vins et nos veines…
On se rend même compte des années plus tard que ces produits chimiques donnent du « goût » aux vins, vous avez bien lu. Des notes jusqu’ici associées à certains cépages spécifiques ne sont finalement que le résultat de ces pesticides. De quoi couper l’envie de boire, le temps de la lecture de ce texte au moins, non ?

Il y a dans la nature un équilibre, une harmonie qui fait sa place, avec du temps certes, mais où chaque être et chaque élément se bat pour sa survie. Quand un envahisseur débarque dans une culture, non sans dégâts, mais avec un peu de patience, son rival s’installe à son tour et crée à nouveau ce phénomène de balance. Et c’est là toute la beauté de la vie sauvage, cette perpétuelle danse où tout finit par reprendre sa place.

Bon d’accord, on laisse tomber et on passe au bio… c’est bien ce qu’il faut faire ?
Comme rien en ce monde n’est totalement blanc ou totalement noir, la réponse reste nuancée….
Certains vignobles pourtant biologiques utilisent, pour ne citer que cet exemple, la « bouillie bordelaise » (un mélange NATUREL et TOLÉRÉ dans la culture biologique) de cuivre et de chaux, un fongicide très efficace. Sécuritaire selon le dosage, mais si on l’utilise en excès, c’est le sol qui s’en trouve pollué, la plante ne pouvant tout absorber.
Alors on fait comment pour savoir ?

On y va à l’ancienne, en encourageant les producteurs dont on connaît les méthodes, si on peut avoir cette chance, ou on encourage des gens qui connaissent les producteurs (ça tombe bien, on connaît une agence qui se spécialise dans ce genre de contacts) et ont eu la chance de les rencontrer et discuter avec eux pour connaître leur philosophie et façon de faire.

Après tout, comme on disait dans le temps:
«Trois hectares bien fumés en valent six qui le sont mal!»

Et ceux qui ont à cœur la nature, l’ont bien compris !